Être fier d'être soi

Chers amis, 

Voilà bien longtemps que je ne suis pas venue vous voir par ici, pas même un petit vœu de Nouvel An, les bonnes choses se perdent on dirait.

C'est qu'il s'en passe des choses et qu'il y en a à dire, mais qu'il faut trouver les ressources nécessaires pour ordonner nos idées sur le papier parfois. Alors tout d'abord, laissez-moi vous souhaiter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. 2025, qui aurait prédit en 2011 que je serais encore là, à écrire sur ce blog après toutes ces années ? Combien de mots ont depuis été prononcés, écrits, envoyés, raturés, susurrés, chuchotés, effacés.. Tellement ! 

Alors vraiment de tout cœur, je vous souhaite une merveilleuse année, des joies, des bras pour surmonter les peines, des tasses chaudes pour trouver du réconfort, des paillettes et des sourires à n'en plus finir pour célébrer le simple fait d'être en vie. Profitez, savourez, la vie est courte, prenez le temps de vivre et d'aimer ce que vous vivez. Profitez de chaque rayon de soleil qui vous réchauffe sur une terrasse avec vue sur la mer, délectez-vous des parfums d'agrumes, des rires de ceux que vous aimez. Je vous souhaite de ralentir, de prendre le temps, en conscience, de voir le meilleur, de voir le beau. 

Je me souhaite la même chose, à dire vrai. Et je me souhaite surtout de ne plus jamais oublier qui je suis, ce que je vaux, quelles sont mes valeurs. En vérité, j'ai traversé des montagnes russes dernièrement et j'en suis arrivée à la conclusion que ce que l'on prend pour de la naïveté, de la candeur, de la soumission est en fait ma vérité, mon caractère et ma personnalité.

Oui, j'aime les gens. La plupart en tout cas. Ceux que j'aime, je choisis de les mettre en priorité sur ma liste, et ce faisant NON je n'oublie pas que j'existe. Oui, faire du bien aux autres me fait du bien, quel que soit ce geste, quel que soit ce sourire gratuit ou cette porte que je tiens. Et c'est comme ça. Oui, je sais ce que ça fait d'être rejetée, d'être reléguée au dernier plan. Je sais ce qu'est l'amour inconditionnel, qu'il soit amical ou amoureux et je ne regrette rien de ce que j'ai donné à des gens qui en ont bien profité avant de me dire "qu'ils ne m'avaient rien demandé". 

Oui, je donne. Et je ne reprends rien. Je sais mettre des stop, je sais me retirer en silence sur la pointe des pieds et ne pas me retourner. Mais aider l'autre que je ressens en détresse ne me coûte rien, et je ne pense nullement qu'il s'agisse d'ingérence et d'abus. Jamais je n'aiderai quelqu'un contre son gré. Ceux qui ne le souhaitent pas savent très bien se faire comprendre.

En fait, me pousser dans mes retranchements m'aide à me rendre compte de la chance que j'ai d'avoir ce caractère. Et je n'ai plus à rougir d'être sensible, intense, fleur bleue. Je décide d'être celle que je suis je ne le subis plus. C'est terminé ce temps où j'avais la peur au ventre d'être jugée, rejetée pour celle que j'étais, la crainte d'être trop gentille. 

Vous avez regardé dehors ? Vous avez vu le monde dans lequel nous vivons ? Il faut aussi des gens comme vous et moi pour rétablir une sorte d'équilibre. C'est la folie à l'extérieur, alors oui, soyons fiers d'être gentils, sensibles, empathiques. Et si c'est nous qui avions raison finalement ? Comment pourrions-nous rougir d'être ces personnes douces, auprès desquelles nos proches se réfugient quand ils vont mal ? 

C'est une responsabilité d'être agréable, un devoir d'être joyeux. Pas tous les jours, sûrement. Mais comme le disait Anne Franck, je crois au soleil même lorsqu'il pleut. Alors oui, il y aura des jours de pluie, mais n'est-ce pas le seul moyen de voir des arc-en-ciel ? 

Et non, ce n'est pas normal d'être montrés du doigt, rabroués, jugés, raillés, critiqués, moqués, pour faire preuve de douceur et de gentillesse avec nos semblables. Pourquoi les égoïstes, les durs, les mauvais ne doutent jamais d'eux-mêmes ? Pourquoi personne ne remet les choses en place pour éclaircir la situation ? Pourquoi a-t-on normalisé la méchanceté ? Normalisé la mauvaise humeur, le manque de respect, la critique facile, l'indifférence, la violence d'un silence ? 

Tant pis pour eux. Je décide, et je vous encourage à en faire autant, de m'assumer, de lever la tête, et d'être enfin fière d'être moi. On m'a dit que je ne vivais pas ma vie, j'ai fini par douter de ma propre existence, j'ai fini par ne plus comprendre qui j'étais. Mais je l'ai toujours su en vrai. 

Il est temps d'inverser la tendance, de balancer la médiocrité à sa place, loin de nous. Choisissons la paix, l'amour, choisissons d'être tranquilles en fait ! Aucune raison qu'il en soit autrement. 

Et c'est cette vie-là que je décide de mener. Vous venez ? 



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