Coup de projecteur pour coup de coeur #2; Mharokyn, la petite marque d’accessoires en cuir, qui monte, qui monte jusqu’aux étoiles !
Julie,
30 ans dans quelques jours, un sourire à tomber, une bonne humeur contagieuse
et surtout, des doigts de fée ! Nous vous présentons la créatrice la plus douée de sa génération, une femme rock, glam
et surtout passionnée par ce qu’elle fait.
Julie
est une battante, une de ces femmes inspirantes qui ne s’avouent jamais
vaincues, qui cherchent leur chance, la provoquent et l’attirent dans leurs
filets.
Aventurière,
c’est ainsi qu’elle se rêvait enfant, trouver des matériaux et créer des objets
grâce à ses découvertes d’apprentie Indiana Jones. Et nous verrons que la vie
lui a finalement donné raison, puisque la petite Lily adorait dessiner et
mettre en œuvre concrètement ses dessins….#NoSpoiler !
Alors,
l’aventure elle l’a tentée, en
s’envolant vers le Québec pour prendre le large et faire un point sur sa
vie, après une année compliquée émotionnellement. Mais comme lorsque l’on va au
Québec, on ne sait jamais vraiment si on en revient….elle qui pensait y rester
un an n’a pas réussi à le quitter avant quatre années !
Douée de ses
mains,
Julie a testé différentes créations avant de réaliser aujourd’hui des pièces
incroyables avec le cuir souple et velouté des meilleures tanneries de la
Drôme. Au début, en plus des petits boulots, elle se met au tricot, au crochet,
à la main, à créer des petits accessoires, que ses amies lui commandent les
unes après les autres, la voyant s’épanouir et s’éclater dans son art.
Encouragée par ces premiers petits succès, elle s’offre sa première machine,
une Singer, qui devient rapidement son alter ego.
Et la magie
québécoise opère.
Au centre de formation des futurs méritants, elle trouve une école de
maroquinerie, accessible à tous. Inscrite aux « cours de loisir »
durant huit semaines, elle réalise que c’est véritablement là que se cache son épanouissement professionnel. Sans réfléchir
davantage, Julie signe pour une formation d’un an, pendant laquelle elle cumule
plusieurs petits boulots pour pouvoir se payer les cours, enchaînant des
semaines à 60 heures pour aller jusqu’au
bout de son ambition, fatiguée, mais heureuse.
C’est
juste avant son départ du Québec que Julie crée sa marque, dont la
signification semble évidente, mais qui
recèle plus d’un secret. Mharokyn, mélange de maroquinerie, de rock, et des
influences américaines de Brooklyn, trouve son origine dans une boutade affectueuse
lancée par un de ses compères québécois, qui sans le savoir va insuffler une
identité aux créations de la jolie nantaise.
Et
c’est à Cholet que Julie revient poser sa machine, pour poursuivre la formation
entreprise outre-Atlantique. Elle intègre la seule formation en France pour les
entrepreneurs en maroquinerie, Artisan
Créateur en Maroquinerie. (ACM) La
passion l’emporte : 35 heures d’atelier, des réalisations de A à Z, du
dessin au produit fini, comme quand elle était petite, Julie est insatiable !
Elle
commence à équiper son futur atelier, et trouve un stage dans la Drôme, qu’elle
débute en juin 2016, durant trois semaines. Et c’est un véritable coup de cœur pour la région - et pour l’un de
ses habitants- qui va la pousser à
revenir s’y installer. Berceau du cuir,
capitale de la chaussure, Romans sur Isère lui tend les bras. Sa marque Mharokyn
déposée en 2015, Julie est désormais auto-entrepreneure, et continue d’investir
dans l’achat de machines pour équiper son atelier.
Dès
son arrivée, elle a continué à déplacé les montagnes avec son sourire communicatif et sa passion dévorante, s’est rapprochée
du Village des créateurs de Lyon qui héberge des marques de créateurs, et
l’Association Romanscuir, qui promeut les marques au plan local.
Les
opportunités de se développer ne manquent pas, et Julie qui déborde d’idées
s’est trouvée au bon endroit au bon
moment. Comme dans toute belle histoire, il y a des épreuves, et elle doit
relever celle du financement. C’est pourquoi elle a lancé une campagne de crowfunding, afin de promouvoir sa marque,
élaborer son atelier, acheter ses matières premières et lancer son e-shop.
Mais
d’où lui vient cet amour de la
maroquinerie ? Julie nous répond avec un sourire dans la voix :
« l’idée c’est de garder de beaux
objets, de pouvoir les conserver dans le temps, de créer des pièces
intemporelles, qui passeront les âges et les générations, et seront toujours
beaux et actuels. Aujourd’hui, il y a
une tendance à la surconsommation. Je suis convaincue que si l’on consomme
autrement, notamment des produits de qualité, on peut transmettre d’autres
valeurs à nos enfants, C’est pour cela
que je crois au pouvoir du cuir, pour durer, et pour que mes créations soient à
la fois robustes, esthétiques et intemporelles. On reste dans le rock, mais
dans un design épuré. C’est un parti pris, j’aimerai vraiment créer des pièces
qui ne soient pas interchangeables au gré des modes. Créer et produire en France, avec des matières premières locales, déjà,
c’est une de mes responsabilités pour un artisanat authentique, beau et
durable. »
Une
sacrée tornade vient d’arriver dans la Drôme, et on lui souhaite de conquérir
rapidement le cœur des aficionados de la mode. A n’en pas douter tous vont littéralement tomber en amour de ses
créations comme on dit au Québec, décidément lieu de tous les possibles.
Souhaitons
de tout coeur à Mharokyn de monter rejoindre
les étoiles du savoir-faire français, car c’est là qu’est sa place, à Julie
de poursuivre son épanouissement personnel dans la passion qui l’anime et à la
Drôme, de savoir profiter de la présence d’une
super Maroquine de talent !
Mharokyn, you
rock !
Crédit Photo - Romain le Photographe |
Crédit Photo - Romain le Photographe |
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