Pendant des heures....
La fièvre évidemment.
Cette sensation de chaud bouillant, froid polaire, qui vous fait grelotter et cinq secondes aprés vous donne des suées.
On en est là.
La fatigue, le surmenage, le temps splendide que nous offre le ciel du Nord ces derniers jours, tous ces petits riens qui font de moi aujourd'hui une espèce de loque humaine sur canapé sous plaid.
Et comme bien souvent, la fièvre fait délirer.
Et met dans notre imaginaire, surtout la nuit sinon c'est pas drôle des cauchemars impressionnants qui terroriseraient Steven Spielberg.
Ma question est simple: pourquoi?
Pourquoi quand on est à bout de force, déjà bien en peine de se lever du canapé pour aller se servir un verre d'eau, doit on en prime, être mis à l'épreuve des cauchemars les plus horribles que l'histoire des rêves pouvait porter?
Alors devant cette interrogation, deux réponses s'offrent à moi.
Soit, les cauchemars font partie du mal qui doit sortir de mon corps d'une façon ou d'une autre, une sorte de purge, et dans ce cas, tant mieux, qu'ils sortent.
Soit, les cauchemars sont les effets collatéraux des médicaments, et donc apparaissent parce qu'ils étaient en incubation à l'intérieur de mon corps.
Bon d'une manière ou d'une autre, quand tu t'y attends pas ça surprend.
Alors on tourne et retourne dans notre lit, on souffre, on a chaud, on se réveille, on égrenne les heures qui se déroulent sur le réveil matin.
Et puis......le matin, on a ce drôle de goût dans la bouche, comme si on avait vécu ce cauchemar, comme s'il avait été réel.
Le matin, avec peine on se soulève du lit, on s'extirpe même, pour être sûr d'y arriver.
Toute la matinée, on se souvient, malgré la fièvre, malgré les courbatures, malgré le nez qui coule et qui nous rend so glam, de ce cauchemar.
Mais comment faisions nous quand nous étions petits?
C'est terrifiant, à l'époque il devait y avoir un adulte, parent, grand parent, pour venir poser un gant de toilette chaud sur notre front, pour nous border, veiller sur nous, et pour faire partir les vilains monstres qui venaient nous faire peur.
Le cauchemar....est ce l'expression de ce qui nous fait peur?Ou tout simplement des images que notre inconscient a retrouvé dans la bibliothèque de notre cerveau et qu'il nous sert pour être sûr qu'on ne les oublie pas?
Ce matin, en me levant, j'avais l'impression de m'être battue, j'étais en miettes et en sueur, je ne savais pas ce qui avait pu m'arriver, ni quand exactement j'avais réussi à me rendormir.
Maintenant que je suis au chaud, au sec, et que je peux analyser calmement la nuit que j'ai passée, je me demande encore comment mon inconscient a pu remonter si loin.
Puis je me rappelle, que tout ce dont on parle vers 16h, 17h, va faire l'objet d'un rêve au cours de la nuit.
Et c'est vrai que j'ai pu parler de mes frayeurs d'enfants à cette heure là hier.
Alors je me rassure, même si j'ai peur que les dragons cracheurs de feu reviennent me terroriser quand je poserai un pied sous ma couette.
J'ai ouvert la fenêtre pour changer l'air de la chambre et pour les faire partir.
Comme si ce simple geste pouvait effacer des peurs ancestrales
Et je me suis allongée, sur le canapé, sous le plaid.....comme pour restaurer un nouveau sommeil apaisant, à la place de l'agitation qui m'a mis en transe, pendant des heures.....
Je vous embrasse, mais de loin alors, sinon vous ferez des cauchemars vous aussi......
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